Noui avions décidé suite à la journée de navigation contre le vent d'hier, de ne pas réitérer aujourd'hui contre le vent d'ouest.

Comme il nous faut désormais penser à rebrousser chemin pour rallier Kalamata fe 26 juin, autant profiter de ce cadre splendide , on continuera demain.

Essai du matériel subaquatique de secours, commandé cet hiver. Résultats mitigés. J'ai probablement des progrès à faire pour réduire ma consommation d'air en plongée.

J'aurais dû débarquer ce matin tôt, tant que la houle provoquée par le vent d'ouest ne contournait pas le cap sensé nous protéger.

En fin d'après-midi, Manua roule d'une hanche sur l'autre.

Heureusement l'organisme est bien amariné.

Soudain, alors que je suis à la table à cartes, retentissent des exclamations en Italien.

Le bateau que nous avions copieusement arrosé lors d'un appoint d'eau à Katakolon il y a 12 jours, vient de jeter l'ancre derrière Manua.

Il s'agit d'Eleonora et de ses 2 equipieres.

A Katakolon, cette skippeuse nous avait fait part de sa recherche d'un équipier pour remplacer celui qui allait débarquer à Kalamata.

Son histoire n'est pas banale et mérite quelques mots. Eleonora est hémipares suite à une opération subie il y a une dizaine d'années. Après avoir perdu l'usage de la parole et être hémiplégique, cette ancienne prof de sport a retrouvé la parole et une petite partie de l'usage de son côté gauche.

Elle a décidé d'acheter un vieux voilier et grâce à des équipiers elle navigue.

Cette personne courageuse a d'autre part effectué deux voyages atypiques, avant son opération, un trajet Italie Pékin en 2008 et le tour de la méditerranée...Pas en bateau mais en conduisant une Méhari Citroën !!

Elle a ajouté, que la rencontre d'un autre aventurier dans un train, avait en 2h décidé du premier de ces voyages.

Le soir, le vent souffle fort et même à l'abri du mouillage la houle ne facilite pas le débarquement en annexe..

Nous autres, avons débarqué il y a plus d'une heure et avons fait une bonne marche de reconnaissance de cette pointe sud est d'Elafonisos.

Marco, grand prince , a invité ses compatriotes à l'apéritif et nous attendons ces trois dames. Elles finissent par arriver, mais leur annexe étant trop petite, une à la nage, les 2 autres à la rames dans leur frêle esquif.

L'apéro se prolonge et finit en repas à la grecque. Étant français et minoritaire, j'avoue être un peu perdu dans ce flot de paroles en Italien. De temps en temps, mes comparses s'en aperçoive et essaient, l'anglais ou l'espagnol.

Enfin, nous retournons vers nos annexes sur la grève, éclairés par ma frontale. Tout ce beau monde de retour à bord des vaisseaux de ligne, il est temps de dormir.

Demain, départ 7h du matin sans faute !

Il faut être rendu de l'autre côté du golfe Laconique à 25 MN d'ici. Soit à Portokayo, avant que le vent d'ouest force 6 n'atteigne le cap où se niche ce prochain abri.